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Ludus Modalis a donné un “concert exceptionnel” au Temple du foyer de l'âme, Paris XI, le 12 avril à 20h30 (lire la critique). L'accueil réservé à notre disque "Deux coeurs aimants" consacré aux Sacrae cantiones de Paschal de L'Estocart est excellent, déjà Quatre étoiles dans le Monde de la Musique : (...) La pâte sonore de Ludus Modalis, mi-choeur, mi-ensemble vocal, est saisissante dès la première pièce, avec les jeux savoureux de fausses relations ou de rencontres harmoniques inattendues entre la basse et les autres parties. L'aisance des phrasés, le naturel des respirations permettent de percevoir avec clarté les phrases musicales, jusque dans les passages les plus serrés(comme les Psaumes ou le vaste Suzanne un jour), alors que les tutti homophones sont sans raideur et respirent eux aussi.(...) Marc Desmet Le Monde de la Musique juin 2007 (lire la suite). et un Diapason d'or ! Coup d'essai, coup de maître pour le jeune ensemble de Bruno Boterf. La Renaissance audacieuse de L'Estocart profite à plein de ce sens presque baroque du geste déclamatoire, et de ce son riche et clair à la fois(...) Ecrites de trois à sept voix, ces pages sont magnifiées par l'approche fervente de Ludus Modalis, à un ou deux chanteurs par partie. Mieux qu'un réveil : une appropriation, sous la conduite toujours avisée de Bruno Boterf. Dans la très parcimonieuse discographie de cet auteur entre tous original, le nouvel album fait désormais figure de référence, au côté de l'ancienne gravure des Octonaires par les Janequin (HM) Roger Tellart Diapason juin 2007 (lire la suite) Quelques mots sur le projet Le recueil appartient au genre des "Meslanges" dont les compositeurs de la Renaissance étaient friands. Il contient en effet des pièces en français et en latin, du répertoire protestant et également catholique. Parmi les oeuvres, une très belle mise en musique de Suzanne un jour à 5 voix, six motets de 4 à 7 voix dont le style n'est pas sans rappeler les oeuvres des grands anglais (Byrd, Tallis) des chansons spirituelles et une ode étonnante en douze parties utilisant un motif thématique récurent dont le style pourrait évoquer le madrigal à la française. L'Estocart est en effet un novateur utilisant toutes les possibilités de la musique au service du texte; dissonances, fausses relations, figuralismes, motifs rythmiques très variés font ainsi partie intégrante de son langage expressif. Nous avons, pour mettre en valeur cette riche polyphonie, choisi de ne faire appel à aucun instrument d'accompagnement. L'effectif est donc constitué de 10 chanteurs a capella utilisés selon l'écriture musicale : voix solistes pour les chansons spirituelles et certains moments spécifiques de l'ode, dessus doublés dans les psaumes, voix doublées dans les grands motets. Ce traitement est à notre sens le plus favorable à l'élaboration d'un système visant à la pureté parfaite des intervalles (intonation pure), préconisé par tous les compositeurs de la Renaissance. Il permet, de rapprocher, par sa clarté, l'oeuvre musicale, de "l'Oeuvre" divin dont les porportions parfaites régissaient alors le ciel de l'homme du XVIème siècle, dans le grand processus de l'harmonie des sphères.
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